U.S.A. : 20.000 CENTRES DE FORMATION A LA COMMUNICATION !


Proportionnellement, la France devrait en compter plus de 4000 !

SOMMAIRE

Introduction : le leadership mondial des Etats-Unis en matière de communication

Ière PARTIE – CINQ ETUDES SUR L’ENSEIGNEMENT EN GENERAL ET SUR CELUI DE LA COMMUNICATION AUX ETATS-UNIS

I – L’enseignement supérieur aux Etats-Unis. Comparer l’incomparable. Michel Mudry. 2011

II – Mission d’information sur l’information et l’orientation des étudiants des premiers cycles universitaires. Le système universitaire américain. André Maman. 1996

III – The Chronicle of Higher Education. College Completion. 2013

IV – De quelques origines américaines des sciences de la communication. Yves Winkin. 2004

V – Renaissance de la rhétorique. Les travaux américains. Christian Plantin. 1990

A –SYNTHÈSE DES ETUDES SUR L’ENSEIGNEMENT EN GÉNÉRAL

1 – L’absence de Ministère de l’Education nationale

2 – L’évaluation permanente des principaux acteurs de l’enseignement

2.1. Les Universités

2.2. Les professeurs

2.3. Les étudiants

3 – La grande souplesse du système éducatif

4 – L’encadrement continu des étudiants.

5 – Un enseignement équilibré entre études, sports et activités extra scolaires.

6 – Des étudiants qui obtiennent dans la grande majorité leur diplôme de fin d’études

7 – Les Universités américaines en tant que modèle mondial

B – SYNTHÈSE DES ETUDES SUR LA COMMUNICATION ET LA PRÉPONDÉRANCE DE LA RHÉTORIQUE

I – De quelques origines américaines des sciences de la communication (Yves Winkin. Article paru en 2004 dans la revue Hermès de l’Institut des sciences de la communication du CNRS)

II – Renaissance de la rhétorique : les travaux américains (Christian Plantin, Essais sur l’argumentation, Paris, Kimé, 1990)

IIe PARTIE – LES DIFFÉRENTS ORGANISMES DANS LESQUELS LA COMMUNICATION EST ÉTUDIÉE ET/OU ENSEIGNÉE AUX U.S.A.

A – LE COORDINATEUR : THE AMERICAN COUNCIL FOR EDUCATION

B – LES ORGANISMES NON SCOLAIRES

1. National Communication Association (N.C.A.) : la gardienne du temple

1.1. About N.C.A.

1.2. Liste des activités

1.3. What is communication?

2. Toastmasters International : près de 16 000 centres à lui seul !

3. Dale Carnegie Training : parfois considéré  comme l’un des deux camelots de la communication !

4. American Rhetoric : une base video et audio unique des cent meilleurs discours

4.1. On line speech bank

4.2. Top 100 speeches

4.3. Rhetorical Figures in Sound

4.4. Full text, audio and video database of the 100 most significant American political speeches

5. Speakers Ranked Website : analyse permanente de la communication de 10 000 célébrités

5.1. What we do

5.2. How it works

5.3. What we charge

6. Rhetoric Society of America : l’une des nombreuses associations dédiées à la rhétorique

7. Powertalk international : l’un des nombreux centres de formation à la communication

B – LES ORGANISMES UNIVERSITAIRES

1. National Forensic Association

2. American Forensic Association3. Phi Rho Pi

C – LES ORGANISMES CONCERNANT LES LYCÉES ET COLLÈGES

1. National Speech & Debate Association (anciennement National Forensic Association)

1.1. Mission

1.2. Vision

1.3. History : 90+ Years of Commitment

2. National Federation Of High Schools Speech, Debate & Theater Association

SYNTHESE – L’indissociabilité, aux Etats-Unis, entre pensée, enseignement, communication et rhétorique

I – L’extrême importance que les Etats-Unis attachent, depuis plusieurs siècles, à l’enseignement de la parole

II – La rhétorique clé de voute, aux États-Unis, de l’enseignement de la communication et de l’enseignement en général.

CONCLUSIONS

I – Enseignement et communication : le modèle américain

II – En France : quelle mouche folle et dévastatrice a donc piqué Victor Hugo et Jules Ferry le 31 mai 1902  ?


Introduction

Pour qui veut progresser en communication, un détour par les U.S.A. est un must incontournable. Dans un précédent article, je faisais état du leadership des Etats-Unis en matière de formation à la communication. J’y insistais sur le fait que :

« Les Etats-Unis bénéficient d’un maillage national, public et privé, de l’enseignement de la communication inégalé dans le monde entier ».

On n’ y dénombre, en effet, pas moins de 20.000 centres de formation à la communication contre, peut-être, quelques dizaines en France, si l’on exclut dans les deux cas les écoles spécialisées. Proportionnellement la France devrait en compter plus de 4 000 ! Ceci explique que 80% des cadres d’entreprise français n’ont aucune formation spécifique à la communication et que le reste soit 20%, n’a dans sa majorité qu’une formation très ponctuelle d’une ou deux journées. Alors que les étudiants américains bénéficient d’une formation continue à la communication lors de leurs études secondaires et supérieures.

C’est ce maillage tout à fait exceptionnel tant par la quantité que par la qualité, mais quasiment inconnu en France, que je vous propose d’examiner ici. Je suivrai dans cet article les trois divisions de la Mind Map qui l’illustre : organismes non scolaires, organismes concernant les lycées, organismes concernant les universités.

Mais auparavant je résumerai cinq études importantes, réalisées par différents spécialistes du sujet. Celles-ci permettent de bien comprendre l’organisation de l’enseignement général et celui de la communication aux États-Unis. Deux d’entre elles, dont les auteurs sont des chercheurs du C.N.R.S. spécialistes des sciences de la communication, mettent en évidence le rôle prépondérant de la rhétorique dans ce pays et confirment en ce sens mes propres recherches, sans cependant en élargir autant le champ que je ne l’ai fait.

Plus généralement, et ceci est également très peu connu en France, il apparaît que la rhétorique est, aux Etats-Unis non seulement la clé de voûte de l’enseignement de la communication, mais aussi celle de l’enseignement dans son ensemble. Ce dernier point ne doit pas surprendre. La rhétorique n’est pas seulement une méthode de communication, mais c’est aussi une méthode de pensée intemporelle et universelle qui a largement fait ses preuves pendant plus de 2000 ans. De ce fait, étudier l’enseignement de la communication aux États-Unis c’est nécessairement étudier au aussi l’organisation de l’enseignement en général.

La conclusion de cette étude comprendra deux parties :

La première mettra en évidence la position de modèle des Etats-Unis non seulement en matière d’enseignement de la communication mais aussi plus généralement en matière d’enseignement universitaire. On verra que ce double modèle à une incidence directe sur le leadership économique de ce pays.

Dans la seconde, il m’a semblé pertinent de faire une synthèse rapide du résultat de mes recherches qui dresse un état des lieux du système d’enseignement français. Pour plus de précision je vous renvoie à mes articles et à mon livre « Les huit règles d’or de la communication » (1). Les premiers sont mentionnés au cours de cette étude.

On disposera ainsi d’une comparaison succincte entre les deux systèmes d’enseignement américains et français, plus particulièrement en ce qui concerne leurs performances respectives.

Je tiens à souligner que cette brève étude n’a nulle prétention d’exhaustivité ni de perfection. Elle se situe à des années-lumière de la somme universitaire que constitue l’ « Histoire de la rhétorique dans l’Europe moderne », que j’ai lue avec le plus grand intérêt (2).

Par rapport à celle-ci, qui se termine en 1950, soit près de quarante années avant le début de l’ère numérique, mon étude se veut essentiellement pragmatique et constituer un commencement d’inventaire raisonné des moyens considérables que consacrent aujourd’hui les États-Unis à l’enseignement de la communication. D’autant que ces moyens semblent former un ensemble très cohérent et très efficace si l’on en juge par les positions de leadership et par certains côtés de monopole de ce pays non seulement dans le domaine de la communication mais aussi dans bien d’autres.

Ière PARTIE – CINQ ETUDES SUR L’ENSEIGNEMENT EN GENERAL ET SUR CELUI DE LA COMMUNICATION AUX ETATS-UNIS

Les trois premières études portent sur l’organisation générale de l’enseignement. Il s’agit de :

I – L’enseignement supérieur en France et aux États-Unis. Comparer l’incomparable. Michel Mudry. Campus France. Conférence publique donnée le 6/11/2014 à Orléans

Michel Mudry a été président de l’université d’Orléans de 1997 à 2002 et à ce titre membre du C.P.U. (Conférence des Présidents d’Universités). Il a été ensuite délégué général de la CDEFI (Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieur), fonction qui selon sa propre introduction à la conférence ci-dessus l’a conduit à de « très fréquents séjours aux Etats-Unis, assortis de beaucoup de rencontres et d’échanges, séjours qui ont par ailleurs occasionné la lecture de nombreuses sources américaines ». Michel Mudry indique par ailleurs dans cette introduction que « Les sources francophones sur l’enseignement américain sont rarissimes et qu’il s’est fondé sur la grande institution qu’est l’American Council of Education (ACE) pour caractériser l’enseignement supérieur aux U.S.A. ». Michel Mudry est associé fondateur du cabinet ITHER, spécialisé dans le conseil aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Il a sans doute réalisé à l’occasion de cette conférence l’une des meilleures études comparées des systèmes d’enseignement français et américain.

II – Mission d’information sur l’information et l’orientation des étudiants des premiers cycles universitaires. 1996/1997 – Annexe V : Le système universitaire américain

Par André Maman, sénateur, représentant des Français établis hors de France, ancien professeur à l’université de Princeton.

III – The Chronicle of Higher Education. College completion

Ce site Web fournit sans doute les statistiques les plus détaillées sur les résultats obtenus par les quelque 3800 établissements d’enseignement supérieur existant aux États-Unis. On y trouve notamment le taux de réussite en ce qui concerne l’obtention des diplômes de fin d’études tant pour les formations en quatre années (Bachelor) qu’en six (Doctorate). On verra que ces taux de réussite sont très élevés, dépassant souvent 80 %. Les dernières statistiques portent sur l’année 2013 et sont en cours d’actualisation.

Les deux études suivantes portent sur l’enseignement de la communication et sur la place prééminente qu’y tient la rhétorique.

IV – De quelques origines américaines des sciences de la communication. Yves Winkin. Article paru en 2004 dans la revue Hermès de l’Institut des sciences de la communication du C.N.R.S.

Yves Winkin, spécialiste de la communication, né le 29 janvier 1953 à Verviers (Belgique), est professeur des universités en sciences de l’information et de la communication. Spécialiste de la “nouvelle communication”, de l’« anthropologie de la communication » et du sociologue Erving Goffman, il a enseigné à l’Université de Liège et à l’École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon) avant de rejoindre le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris. Début avril 2014, il a été nommé directeur de la culture scientifique et technique du Cnam et directeur du Musée des Arts et Métiers (Paris). (source Wikipedia)

V – Renaissance de la rhétorique : les travaux américains. Christian Plantin. Essais sur l’argumentation, Paris, Kimé/C.N.R.S., 1990.

Christian Plantin est un linguiste et un théoricien de l’argumentation français né le 1er janvier 1947. Auteur d’ouvrages d’introduction à visée pédagogique, il a aussi publié des ouvrages théoriques où il propose des schémas d’analyse argumentative et une discussion notamment des théories de Stephen Toulmin. Directeur de recherche au C.N.R.S., il a également  été directeur de collection aux Éditions Kimé. (Wikipédia)

A – SYNTHÈSE  DES ETUDES SUR L’ENSEIGNEMENT EN GÉNÉRAL

1 – L’absence de Ministère de l’Education nationale

Aux Etats-Unis, il n’y a pas de ministère de l’Education nationale. Les cinquante états sont, en principe, entièrement libres de définir leur propre système éducatif. En réalité ils suivent une ligne directrice commune tout en ayant une certaine autonomie.

L’organisme coordinateur de l’enseignement américain est “The American Council of Education” (A.C.E.) dont les caractéristiques figurent au début de la 2e partie.

2 – L’évaluation permanente des principaux acteurs de l’enseignement

L’un des grandes originalités du système universitaire américain est l’évaluation permanente de l’ensemble des principaux acteurs : universités, professeurs étudiants. Ces différents classements sont tous trois établis selon des critères très rigoureux. Ils font foi et sont, en général, acceptés sans contestation majeure par les différents intervenants.

2.1. Les Universités

Chaque année, le niveau de chaque université est évalué par un organisme indépendant, privé, en fonction de critères très précis.

Bien qu’il y ait un certain nombre d’universités d’état, la plupart des universités sont privées. La règle générale est celle de la concurrence. Chaque université lutte en permanence pour maintenir son classement, et ce d’autant plus que les frais annuels de scolarité sont très élevés, en général de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

2.2. Les professeurs

De la même manière le niveau de chaque professeur est évalué chaque année, en l’espèce par un collège de professeurs de la même université ou high school. Chaque professeur doit fournir un état très précis de ses activités tant au sein de l’université ou l’école où il enseigne qu’au dehors : publications, participation à des activités pédagogiques, culturelles ou autres.

2.3. Les étudiants

Très tôt, dès la high school, puis avant leur entrée à l’université et ensuite chaque année tout au long de leur cursus universitaire, le niveau de chaque étudiant est évalué selon un système très précis de points, en général par un collège de professeurs.

Ce triple système de classement serait sans doute considéré en France comme appartenant au système honni de la sélection, au moins en ce qui concerne les étudiants.

En fait on constate qu’il ne s’agit pas, comme en France, d’une sélection brutale et binaire, mais plutôt d’une évaluation très progressive, en douceur, qui, conjuguée à la souplesse du système (cf. infra) permet à l’étudiant de trouver sa voie en fonction de son niveau et de ses désirs.

Les étudiants les plus doués vont dans les meilleures universités et les autres dans celles d’un niveau inférieur. Il n’y a pas, en principe, d’étudiants laissés en dehors du système

3 – La grande souplesse du système éducatif

Le grand nombre d’universités et leurs particularités est déjà un grand facteur de souplesse. L’étudiant américain a en quelque sorte l’embarras du choix, bien entendu dans le cadre de son niveau.

Le second facteur de souplesse est celui que j’ai qualifié plus haut « d’évaluation progressive ». À tout moment de son parcours tant secondaire qu’universitaire l’étudiant peut bifurquer dans d’autres voies en fonction de l’évolution de son niveau et de ses centres d’intérêt.

Mais il y a autre un facteur de souplesse tout aussi important et que Michel Mudry signale comme très peu connu en France, système qu’il qualifie de « dualisme de l’enseignement supérieur américain ».

Ce dualisme se caractérise en fonction de la durée des études universitaires : études courtes, de deux années (two years institutions), études longues, de quatre années (four year institutions).

Je renvoie pour plus de détails à l’étude de Michel Mudry. Voici brièvement ce qu’en dit celui-ci :

« Il n’est donc pas exagéré de dire que les USA ont mis en place après-guerre deux enseignements supérieurs aux missions nettement distinctes mais aussi bien articulés l’un sur l’autre ».

L’une de ces articulations est que s’il le souhaite l’étudiant peut facilement passer, à la fin des deux années, dans le cycle supérieur.

4 – L’encadrement continu des étudiants.

Aussi bien au niveau secondaire qu’universitaire les étudiants américains sont régulièrement suivis en petits groupes et conseillés individuellement. Par exemple, un professeur d’université suit un groupe de quinze à vingt d’étudiants.

5 – Un enseignement équilibré entre études, sports et activités extra scolaires.

Les universités américaines sont organisées, on le sait, autour d’un campus dans lequel figure de multiples activités outre les bâtiments scolaires et les logements des étudiants : bibliothèque, terrains de sports, salles de spectacles etc. Le sport est obligatoire. Les activités extra scolaires sont prises en compte dans l’évaluation des étudiants tant dans les universités que dans le secondaire.

6 – Des étudiants qui obtiennent dans la grande majorité leur diplôme de fin d’études

Je n’ai pas trouvé de statistique générale sur les 3800 établissements analysés. Je me suis limité aux 285 universités privées (colleges) parmi lesquelles figurent les plus connues dans le monde entier mais aussi toutes les autres. On sait qu’en matière universitaire l’enseignement privé est fortement majoritaire aux Etats-Unis. J’ai analysé les résultats de réussite concernant les formations en quatre années, soit l’équivalent de la licence en France. L’analyse porte sur les cent premières universités.

Comme le dit le sénateur Maman :

« La sélection à l’entrée ayant été bien faite, le nombre d’échecs est assez faible. Pratiquement tous ceux qui ont commencé leurs études supérieures les terminent en quatre ans »

Sur les cent premières universités 48, soit près de la moitié, ont un taux de réussite compris entre 80 et 90%. Pour les 42 suivantes le taux de réussite est compris 70 et 79%. Seulement 10% de l’échantillon analysé obtiennent des résultats inférieurs à 70%.

Il faut cependant se garder d’étendre cette analyse à l’ensemble des 285 universités privées, car le taux de réussite décroit au fur et à mesure du classement. Par exemple, pour les vingt dernières on en trouve 40% dans la fourchette 30/40% de réussites, 40% également dans la fourchette 20/30% et 10% dans la fourchette 15/20%.

7 – Les universités américaines en tant que modèle mondial

En conclusion de cette partie je citerai Michel Mudry :

« L’American University n’est pas un modèle parmi d’autres. Il se trouve au contraire qu’il tend de plus en plus à devenir un prescripteur pour le monde entier…Ce paradigme s’installe dans le monde entier, et dans la mesure où nous en sommes, nous, les plus éloignés, dans une optique de compétition internationale, il a un intérêt stratégique à le bien connaitre »

B – SYNTHESE DES ETUDES SUR LA COMMUNICATION ET LA PRÉPONDÉRANCE DE LA RHETORIQUE

1. De quelques origines américaines des sciences de la communication.Yves Winkin 

J’ai souligné en gras certains passages qui mettent en évidence l’importance de la rhétorique aux Etats-Unis

Les origines des sciences de la communication aux Etats-Unis sont complexes. Le renouveau de l’enseignement de la rhétorique au début du XXe siècle est une des origines les plus importantes de la discipline

Les origines les plus anciennes des sciences de la communication aux Etats-Unis, mais aussi les moins connues en Europe, sont la rhétorique et l’« élocution » telles qu’elles s’enseignent dans l’Amérique coloniale des XVIIe et XVIIIe siècles. Une abondante littérature américaine montre que la rhétorique est toujours restée très vivante en terre américaine, donnant peu à peu lieu à des chaires, à des départements, à une discipline spécifique – qui s’appellera Speech puis Communication .

Ces différentes rhétoriques sont enseignées dans des « colleges » comme Harvard, Princeton, Yale. Les enseignements ne sont pas seulement théoriques : les élèves apprennent également à s’adresser à un public

L’université d’Iowa offre un Master of Arts in Public Speaking dès 1902

Peu importe les différences d’école. Ce qu’il faut retenir, c’est que la parole est domaine d’enseignement et de recherche aux Etats-Unis depuis le XIXe, sinon depuis le XVIIe siècle, sans discontinuation et que cette parole deviendra la « communication » dans la seconde moitié du XXe siècle 

« Communication » a succédé à « speech », qui a succedé à « public speaking », qui a succédé à « elocution » et « oratory ». Mais l’intérêt pour la transmission individuelle du message reste la même.

Commentaire d’Yves Wikin sur l’étude de Christian Plantin ci-après :

La situation aux Etats-Unis est caractérisée par la présence continue, institutionalisée, de l’enseignement de la rhétorique au niveau universitaire. Cette présence répond à une évolution sans rupture des « pratiques rhétoriques » telles qu’on les constate dans le discours public américain

On sait que la fin du 19e siècle marque un tournant dans les études rhétoriques en France. Il s’agit, du moins dans les lycées d’Etat, en 1885, de la suppression de l’enseignement de « la rhétorique » et de son remplacement par l’histoire des littératures classiques, grecque, latine et française

Aux Etats-Unis, la rhétorique n’a pas connu de rejet, mais une forme d’« involution ». Elle s’est autonomisée en une « discipline » organisée dans les « Speech Departments »

La recherche américaine en rhétorique fonctionne sur le postulat de la validité permanente de la problématique rhétorique, à travers ses inévitables variations historiques.

L’essentiel me semble à chercher dans le rattachement de la rhétorique rattachée aux sciences sociales et non pas aux études littéraires ou linguistiques.

2. Renaissance de la rhétorique : les travaux américains. Christian Plantin

En France, l’opinion tient la rhétorique pour un catalogue déconnecté de figures aux noms barbares. On nous assure bien de sa fertilité pédagogique, mais pour les questions pratiques le lecteur est renvoyé à sa propre initiative

Rien ne semble mieux connu et plus facile à connaitre que l’histoire de la rhétorique aux Etats-Unis. Depuis plus de trois quarts de siècle d’impressionnantes bibliothèques se sont constituées autour d’un domaine qui suscite de nombreuses revues, des éditeurs qui publient des articles originaux et qui republient les classiques de la discipline, des associations actives enfin, dont les assemblées sont mises à profit pour dresser des bilans, des états des lieux souvent sans complaisance et pour organiser les travaux futurs.

On parler souvent, aux Etats-Unis de « renaissance » des études rhétoriques

Un recueil des grands discours des meilleurs orateurs américains fait partie du mobilier de base des chaumières américaines, et un bon nombre de citoyens doit connaitre par cœur un certain nombre de ces discours

Personne dans les départements de rhétorique ne discute la nécessité de maintenir un lieu vivant entre les études rhétoriques modernes et la rhétorique classique

La rhétorique est l’étude de l’incompréhension et des remèdes (sans doute l’une des meilleures définitions de la rhétorique)

L’originalité de cette rhétorique moderne pour un 20e siècle marqué par l’impact des techniques de propagande totalitaire est largement lié à l’apparition de nouveaux comportements communicationnels, eux-mêmes rendus possibles par les nouvelles technologies de la communication

On y lit que la communication remplace la rhétorique lorsque les gens oublient ou ignorent la différence entre liberté et esclavage

La rhétorique entre langue, pensée et communication

IIe PARTIE – LES DIFFÉRENTS ORGANISMES DANS LESQUELS LA COMMUNICATION EST ÉTUDIÉE ET/OU ENSEIGNÉE AUX ETATS-UNIS

J’ai reproduit in extenso, en anglais, les présentations des différents organismes telles que celles-ci existent dans leurs sites internet. Je n’ai eu ni le temps ni la patience de les traduire. Le lecteur non anglophone voudra bien m’en excuser. Il lui reste néanmoins la possibilité d’avoir recours aux traductions automatiques qui sont proposées sur internet. Par ailleurs, j’ai  parfois fait des commentaires en français lorsque cela était nécessaire.

A –LE COORDINATEUR : THE AMERICAN COUNCIL FOR EDUCATION: 

  • About the American Council on Education

“ACE is the major coordinating body for the nation’s colleges and universities.  We represent nearly 1,800 college and university presidents and the executives at related associations, and are the only major higher education association to represent all types of U.S. accredited, degree-granting institutions: two-year and four-year, public and private.  Our strength lies in our loyal and diverse base of member institutions, 75 percent of which have been with ACE for over 10 years. That loyalty stands as a testament to the value derived from membership. We convene representatives from all sectors to collectively tackle the toughest higher education challenges, with a focus on improving access and preparing every student to succeed”.​​​

  • Advocacy

ACE is consistently at the center of federal policy debates in areas critical to higher education. Because of our role as a convener of higher education associations and agencies, the higher education community is able to speak with one clear voice on vital issues affecting institutions and students. In recent years, we have led discussions about Pell grant funding, scientific research, tax proposals, and many other key issues.

As the only organization that represents presidents from all sectors, ACE is:

The key point of contact on higher education matters for congressional staff and members of the executive branch at relevant federal agencies.

The most frequently cited organization in the national media on higher education issues.

Regularly representing higher education on legal issues and federal court cases, including at the U.S. Supreme Court.

  • President to President, the weekly electronic letter from ACE President Molly Corbett Broad to member presidents, serves as a venue to keep members abreast of events in Washington, DC.

B – LES ORGANISMES NON SCOLAIRES

1. National Communication Association (N.C.A.) : la gardienne du temple

La National Communication Association semble être aux Etats-Unis par son ancienneté, son importance, ses multiples activités, ses nombreuses associations affiliées, ses contacts tant dans le secteur public que privé, la gardienne du temple en matière de communication.

La N.C.A. a été créée en 1914 par des enseignants. Elle compte 7000 membres et ses conventions annuelles rassemblent environ 5000 participants. Elle regroupe huit activités principales (v. liste ci-dessous) et pas moins de 34 associations tant nationales qu’internationales ayant le même objet lui sont affiliées. On dénombre parmi les premières plusieurs associations importantes telles que American Forensic Association, National Forensic Association, National Federation Of High Schools Speech, Debate & Theater Association, Phi Rho Pi, Rhetoric Society of America.

Sur le plan international la N.C.A. compte des associations d’origine chinoise, japonaise, coréenne et russe mais aucune d’origine européenne. La France qui compte des associations de ce type, mais beaucoup moins importantes n’est pas affiliée. (cf. about N.C.A., affiliates).

Il y a lieu de souligner le rôle capital que jouent ces associations, notamment les plus importantes comme la N.C.A. dans la pérennité, la continuité, de l’enseignement de la communication et dans l’orientation de l’enseignement en général.

Je reproduis ci-après trois extraits du site de la N.C.A. : about N.C.A, la liste de ses activités et une définition de la communication.

  • About N.C.A.

The National Communication Association advances Communication as the discipline that studies all forms, modes, media, and consequences of communication through humanistic, social scientific, and aesthetic inquiry.

NCA serves the scholars, teachers, and practitioners who are its members by enabling and supporting their professional interests in research and teaching. Dedicated to fostering and promoting free and ethical communication, NCA promotes the widespread appreciation of the importance of communication in public and private life, the application of competent communication to improve the quality of human life and relationships, and the use of knowledge about communication to solve human problems.

  • Liste des publications et activités

NCA publishes 11 academic journals that provide the latest research in the discipline and showcase diverse perspectives on a range of scholarly topics. All NCA members are provided with access to the current and archived electronic issues of the journals.

NCA provides its members with a wealth of data about the Communication discipline.

In addition to the NCA Annual Convention, which attracts more than 5,000 attendees each year, NCA hosts programs and other meetings that provide professional development opportunities for Communication scholars and advance the broader discipline.

NCA’s Career Center helps scholars meet the challenges of pursuing and securing academic positions in Communication, and is a go-to source for institutions who are posting openings and scholars who are pursuing new opportunities.

NCA organizes programs that serve to engage public audiences with current and emerging communication topics.

NCA provides Communication scholars with access to a wealth of teaching and learning tools and expertise.

NCA helps disseminate Communication scholarship broadly through regular media outreach, and a robust social media presence.

NCA advocates for public policy that supports the professional efforts of Communication scholars.

  • What is communication ?

Enfin une définition de la communication élaborée par un orfèvre en la matière !

In November 1914, on an unseasonably warm Chicago day, 17 Speech teachers voted to formally sever ties with the National Council of Teachers of English and form their own association, the National Association of Academic Teachers of Public Speaking (now NCA). In so doing, these teachers declared that the study and teaching of Communication was distinct from other disciplines, deserving of its own institutional and intellectual legitimacy as a discipline within the context of American higher education.

Over the next century, this vision flourished; Communication is now firmly established as a course of both undergraduate and graduate study in colleges and universities across the United States and around the world.

At its foundation, Communication focuses on how people use messages to generate meanings within and across various contexts, and is the discipline that studies all forms, modes, media, and consequences of communication through humanistic, social scientific, and aesthetic inquiry.

The academic study of Communication dates back centuries. For the ancients, Communication was the study of rhetoric—the art of persuading others through public speaking and oratory; they believed that understanding rhetoric was critical for every citizen’s education.

As the ancient Greek rhetorician Isocrates wrote in his famous Antidosis, “Because there has been implanted in us the power to persuade each other and to make clear to each other whatever we desire, not only have we escaped the life of wild beasts, but we have come together and founded cities and made laws and invented arts; and, generally speaking, there is no institution devised by man which the power of speech has not helped us to establish.”

Throughout many centuries of rhetorical study as a liberal art, Isocrates’ words have served as an enduring reminder of the power of communication, and the contemporary academic discipline of Communication continues to promote its effective and ethical practice.

The classical study of rhetoric as a liberal art migrated to U.S. colleges and universities; Harvard University has long had an endowed chair in rhetoric and oratory (the Boylston Chair), for example, and one of the first professors in that position, John Quincy Adams, authored a two-volume collection of Lectures on Rhetoric and Oratory in 1810. The development of the Communication discipline in the United States owes much to this classical tradition.

The mid-20th century expansion and evolution of the discipline, furthermore, owes much to the emergent interest in the social sciences that flowered in the post-World War II period.

Perplexed by the power of communication to move entire populations toward fascism and violence in Europe and Asia, Communication scholars turned to social scientific methods as a means to understand audiences and message effects. As the research focus of some Communication scholars shifted, so, too, did the curriculum in many Communication departments. Joining the courses in Public Speaking, British and American Public Address, Rhetorical Theory, Radio Speaking, and the like were new offerings in Interpersonal Communication, Mass Communication Effects, and Persuasion and Social Influence.

Along with studies of great orators and their rhetoric, graduate students began producing dissertations that experimentally tested the power and reach of mass-mediated communication and that surveyed large audiences for their attitudes toward political communication, for example.

Amidst all of these disciplinary and scholarly changes, Communication scholars and teachers retained their appreciation for the role and influence of communication across all aspects of public and private life. They continue to embrace the ubiquity of communication and are mindful of the inherent value of communication to meaningful citizenship. Emerging from the democratic impulse embodied in 19th- and 20th-century progressivism, this is the pedagogical foundation of the discipline.

Communication cuts across contexts and situations; it is the relational and collaborative force that strategically constructs the social world. Knowledge and understanding of communication and strong communication skills allow people to create and maintain interpersonal relationships; employers in all sectors seek employees with strong communication skills; and society needs effective communicators to support productive civic activity in communities.

2. Toastmasters International : près de 16.000 centres à lui seul !

Toastmasters International is a world leader in communication and leadership development. Our organization has more than 345,000 memberships. Members improve their speaking and leadership skills by attending one of the 15,900 clubs in 142 countries that make up our global network of meeting locations.

En France, il existe 17 clubs regroupant près de 300 personnes. À Paris, dix clubs proposent de s’entraîner dans trois langues au choix (français, anglais, allemand). Les réunions ont lieu tous les quinze jours pendant 2 heures, durée qui permet de mettre en place un programme d’exercices variés (improvisations, discours préparés, évaluations).

Le premier club francophone a été créé en 1966 à Orléans, par conversion d’un club anglophone au moment où la base américaine a fermé. Il a engendré un second club francophone à Orléans en 1989, puis le premier club francophone à Paris en 1991, rejoint depuis par 11 autres clubs francophones.

L’Europe comprend actuellement plus de 30 clubs francophones, regroupés dans plusieurs régions. Un premier club anglophone a été créé à Paris en 1976, rejoint depuis par 7 autres clubs anglophones. (Source Wikipedia)

3. Dale Carnegie Training : parfois  considéré comme l’un des deux camelots de la communication !

Founded in 1912, Dale Carnegie Training has evolved from one man’s belief in the power of self-improvement to a performance-based training company with offices worldwide. We focus on giving people in business the opportunity to sharpen their skills and improve their performance in order to build positive, steady, and profitable results.

Dale Carnegie’s original body of knowledge has been constantly updated, expanded and refined through nearly a century’s worth of real-life business experiences. The franchisees around the world (190+) use their training and consulting services with companies of all sizes in all business segments to increase knowledge and performance. The result of this collective, global experience is an expanding reservoir of business acumen that our clients rely on to drive business results.

Headquartered in Hauppauge, New York, Dale Carnegie Training is represented in all 50 of the United States and over 90 countries. More than 2700 trainers present Dale Carnegie Training programs in more than 25 languages. Dale Carnegie Training is dedicated to serving the business community worldwide. In fact, approximately 8 million people have completed Dale Carnegie Training.

Il est à noter que Christian Plantin n’a pas une très haute opinion de Dale Carnegie et d’un autre formateur connu en communication, Vance Packard qu’ils qualifie de « camelots » de la communication par rapport aux disciplines de la rhétorique.

4. American Rhetoric : une base audio et video unique des cent meilleurs discours

American Rhetoric est une base de données en ligne très riche sur la communication, sans équivalent mondial à ma connaissance. Elle illustre bien la vitalité de cette discipline dans ce pays. On peut y consulter, par exemple, l’intégralité des cent meilleurs discours d’un ensemble de personnalités et ce tant en video qu’en audio.

4.1. On line speech bank

Database of and index to 5000+ full text, audio and video versions of public speeches, sermons, legal proceedings, lectures, debates, interviews, other recorded media events, and a declaration or two.

4.2. Top 100 speeches

Full text, audio, and video  database of the 100 most significant American political speeches of the 20th century, according to 137 leading scholars of American public address, as compiled by Stephen E. Lucas (University of Wisconsin-Madison) and Martin J. Medhurst (Baylor University). Find out who made the cut and experience the power of rhetorical eloquence in this

4.3. Rhetorical figures in sounc

200+ short audio and video clips illustrating stylistic figures of speech ranging from alliteration to synecdoche. Clips are taken from speeches, movies, sermons, and sensational media events and delivered by politicians, actors, preachers, athletes, and other notable personalities.

5. Speakers Ranked Website : l’analyse permanente de la communication de 10.000 célébrités

Autre signe de vitalité de la communication aux Etats-Unis : le site Speakers Ranked Website. Ce site analyse en permanence les performances en matière de communication de 10.000 personnalités réparties en 10 catégories

  • About Speakers Ranked Website :

5.1. What we do:

We comb the web and use statistical algorithms to rate the best, most positively discussed keynote speakers in a broad list of categories, rendering an algebraic score for each.

5.2. How it works:

Click on the links above that best define the type of keynote speaker you are looking for. Our bots are continuously scanning web pages and social networking sites for the most frequent “positive chatter” about the best keynote speakers, and rating them accordingly.

5.3. What we charge

Nothing. Zip. Nada.  Speakers Ranked began life as an academic IT project on online aggregation. We think it is handy and enjoy keeping it going. If you like this free service, please donate via PayPal!

6. Rhetoric Society of America ; l’une des nombreuses associations dédiées à la rhétorique

Il existe aux Etats-Unis un certain nombre d’associations dont l’objet est la promotion de la Rhétorique. Rhetoric Society of America en est un exemple.

  • About Rhetoric Society of America

Welcome to the website of the Rhetoric Society of America and Greetings from Gregory Clark, President of RSA!

RSA welcomes scholars, teachers, and students of rhetoric in all of its manifestations. RSA’s purpose is to support and advance the work of people who study rhetoric in a variety of disciplinary contexts.

The Rhetoric Society of America represents a large and growing community of scholars, teachers and students interested in the study of rhetoric. RSA embraces a broad conception of rhetoric which includes spoken, written, visual and material texts circulating in a wide variety of situations ranging from the public to the private and from face-to-face to digital, within historical and contemporary social, political, and cultural contexts including race, gender, class, sexuality, and ethnicity among others.

7. Powertalk international : l’un des nombreux centres de formation à la communication

Parallèlement aux majors de l’enseignement privé de la communication tels que Toastmasters et Carnegie il existe des organismes moins importants dont Powertalk International est un exemple.

  • About Powertalk international

We were originally formed in 1938 under the name International Toastmistress Clubs. We changed our legal name to International Training in Communication (ITC) in 1985. We have since added POWERtalk International as the brand name for our training programs. Membership in ITC clubs and the training programs is open to anyone interested in learning communication skills in effective speaking, dynamic leadership, and sound mentoring. Clubs meet weekly, or monthly, at a time and place suitable for their members.

III – LES ORGANISMES UNIVERSITAIRES

On trouvera ci-après les « about » concernant trois associations dont l’objectif général est d’une part de développer l’enseignement de la communication au niveau universitaire et d’autre part d’organiser des compétitions nationales d’art oratoire. Ces dernières sont parait-il aussi suivies que certains matchs de football !

3.1. National Forensics Association

The National Forensic Association (NFA) is an academic association dedicated to providing leadership in intercollegiate speech and debate education in the United States.  The NFA sponsors the annual collegiate national championship in Individual Events and Lincoln Douglas Debate during April.

Additionally, the association promotes and publishes the National Forensic Journal, an academic journal emphasizing scholarly work in speech and forensic pedagogy, as well as a selection of programs at the annual National Communication Association convention.

The NFA is committed to expanding and enhancing collegiate educational opportunities in speech communication nationwide.  The association is governed by an National Council comprised of elected faculty members from member institutions.

3.2. American Forensics Association

We are a professional association of teachers who seek to empower students through argument and advocacy. We constantly seek greater understanding of the history and practice of reasoned discourse as a sound basis for public involvement.

3.3. Phi Rho Pi

Phi Rho Pi, the National Junior and Community College Forensic Association and Honor Society is a non-profit organization committed to increasing knowledge and appreciation of the forensic arts at the junior and community college level. It has the honor of being one of the oldest forensics organizations having been founded by Texan Sylvia Mariner in 1927. Competition was disrupted during World War II.

Phi Rho Pi offers community college and junior college students the only full service national tournament in the United States with 11 individual events, three forms of debate and interpreters’ theatre.

  • Purpose :

Promote forensics programs in individual junior and community colleges throughout the United States.

Promote regional forensics associations to foster the growth, development, and participation of forensics in that area.

Promote a national association to foster growth, development and participation of all member Junior and Community Colleges in the forensic arts; to promote educational services to the membership; to provide national conventions and tournaments; to provide a national Honorary society; to promote competitive forensic activities, and educational, professional, and leadership experience in the field of forensics.

IV – LES ORGANISMES CONCERNANT LES LYCEES ET COLLEGES

4.1. National Speech & Debate Association (jusqu’en2014 National Forensic League)

National Speech & Debate Association (antérieurement National Forensic League) est la principale association dédiée à la promotion de l’enseignement de la communication au niveau des lycées et collèges (high schools). Elle a été créée en 1925. Il est intéressant de consulter son historique (v. ci-dessous) car celui-ci montre bien l’importance et la continuité de l’enseignement de la communication au niveau secondaire aux Etats-Unis sur près de cent ans, de 1925 à 2014.

  • About National Speech and Debate Association

4.1.1. Mission

The National Speech & Debate Association believes communication skills are essential for empowering youth to become engaged citizens, skilled professionals, and honorable leaders in our global society. We connect, support, and inspire a diverse community of honor society members committed to fostering excellence in young people through competitive speech and debate activities.

4.1.2. Vision

We envision a world in which every student has access to competitive speech and debate activities. We are the leading voice in the development of resources, competitive and ethical standards, curricular and co-curricular opportunities, and recognition systems for our vast network of student, coach, and alumni members.

4.1.3. History : 90+ Years of Commitment

Il est intéressant de suivre l’évolution de cette association année par année depuis sa création en 1925 jusqu’en 2014 car c’est toute une partie de l’histoire de la communication aux Etats-Unis que l’on suit ainsi.

The National Speech & Debate Association was created in 1925 to provide recognition and support for high school and middle school students participating in speech and debate activities. While our organization has evolved over the decades, our mission is more relevant today than ever before.

1925

Bruno E. Jacob, of Ripon College in Wisconsin, founds the National Forensic League (now National Speech & Debate Association) to motivate high school students to participate in speech and debate activities.

1931

The first National Tournament is held at Ripon College, with 49 schools from 17 states in attendance.

1933

The Great Depression doesn’t hinder growth: school membership reaches 400 chapters and CBS radio carries the championship debate.

1942

World War II forces the League to suspend the National Tournament, except for the Student Congress, commended in a letter by President Franklin D. Roosevelt.

1947

The National Tournament returns with 96 contestants from 22 states.

1953

President Dwight D. Eisenhower sends greetings to Congress convening in Denver.

1956

The organization records 100,000 individual members in December.

1968

Reader’s Digest donates $7,500 towards the cost of the National Tournament.

1969

The National Forensic League reaches 300,000 members.

1975

The National Forensic League celebrates its golden anniversary and moves into its own building after working on the Ripon College campus for 50 years.

1978

The organization establishes the Hall of Fame, with Bruno E. Jacob becoming one of the first of 11 inductees.

1983

National Tournament Final Rounds are video recorded for the first time.

1988

The points system expands to include new degrees at 750 and 1,000 points. Point limits are raised to 500 per category and 1,000 overall.

1995

The League expands membership to middle school students.

1999

The Academic All American Award is established to honor students who excel in both academics and speech and debate.

2000

The League celebrates one million members enrolled.

2004

32 students from eight countries compete in the first international competitions of Ted Turner Public Forum and Congressional Debate.

2007

The Code of Honor is established to emphasize the importance of respect, honor, leadership, service, and integrity.

2010

Computers are allowed in Policy Debate, Lincoln-Douglas Debate, Public Forum Debate, and Congressional Debate, as well as Extemporaneous Speaking preparation at the District and National Tournaments.

2014

The National Forensic League changes its name to the National Speech & Debate Association.

4.2. National Federation Of High Schools Speech, Debate & Theater Association

La National Federation of High Schools Speech, Debate & Theater Association est l’une des 26 associations qui font partie de l’entité nationale qu’est la Nationale Federation of High Schools.

Sur son site il n’y a que très peu d’information sur sa politique en matière d’enseignement de la communication hormis le paragraphe qui suit. Ce dernier porte sur la définition du sujet annuel de débat en matière de compétition oratoire au niveau national entre les écoles.

Outre le logo de la NFHS j’ai fait figurer ci-dessus à titre indicatif les logos de deux associations d’état, le Wisconsin et la Californie, concernant l’enseignement de la communication.

  • The United States high school policy debate topic :

The United States’ high school policy debate topic is selected annually under the auspices of the National Federation of State High School Association’s Speech, Debate, and Theater Association. The topic process calls for two rounds of voting, the first narrowing down five initial choices to two, and the second selecting the final resolution. In each round, each state has a vote, the National Speech and Debate Association, formerly called the “National Forensic League,” has a vote, the National Catholic Forensic League, and the National Debate Coach’s Association has a vote. Each state’s activities association has its own process for determining the state’s vote.

SYNTHÈSE – L’indissociabilité, aux États-Unis, entre pensée, enseignement, rhétorique et communication

I – L’extrême importance que les États-Unis attachent, depuis plusieurs siècles, à l’enseignement de la parole

Voici plusieurs années que je m’intéresse à l’enseignement de la communication aux États-Unis. Dès octobre 2014 j’ai publié dans ce blog une série de trois articles sur le sujet sous les titres : « Le 21e siècle, siècle des Lumières américain ? », « The Power of Oratory in the United States » et « Le cercle vertueux des cinq leaderships intellectuels des États-Unis ».

En approfondissant la question lors de la rédaction du présent article j’ai été de plus en plus impressionné d’une part par l’extrême importance que les Américains attachent depuis plusieurs siècles à cet enseignement et d’autre part par les moyens considérables que ceux-ci lui consacrent, tant au niveau public que privé

Il est clair que si les États-Unis sont « les seuls inventeurs de la civilisation de la communication » ce ne peut être l’effet du hasard. C’est, selon toute vraisemblance, en raison d’une politique intelligente et dynamique de l’enseignement de la parole. Qui plus est, celle-ci a été poursuivie sans interruption depuis la création de la première université américaine : Harvard, en 1636. Le futur sixième président des États-Unis, John Adams, sera ainsi plus tard le premier « Professor of Rhetoric and Oratory » de cette université.

Comme le dit bien Yves Winkin, l’un des deux chercheurs du C.N.R.S. cités dans la première partie de cet article :

« Ce qu’il faut retenir, c’est que la parole est domaine d’enseignement et de recherche aux États-Unis depuis le XIXe, sinon depuis le XVIIe siècle, sans discontinuation et que cette parole deviendra la “communication” dans la seconde moitié du XXe siècle ».

Il y a de ce fait dans ce pays une véritable culture, profondément enracinée, de la communication. Cette dernière semble être devenue une seconde nature. N’est-il pas, à ce sujet, très significatif que les cinq plus grandes entreprises mondiales liées directement ou indirectement à la communication, les GAFAM (3), aient été créées par cinq très jeunes Américains, âgés de 20 à 30 ans : Larry Page (25 ans), Steve Jobs (21 ans), Mark Zuckerberg (20 ans), Jeff Bezos (30 ans) et Bill Gates (20 ans)?

Tout s’est passé comme-ci ces derniers, très imprégnés de cette forte culture de la communication, initiée dès l’enseignement primaire, avaient pressenti et anticipé les besoins et les désirs potentiels de l’humanité en la matière. On ne sait pas, cependant, s’ils avaient prévu que leurs travaux seraient à l’origine d’une nouvelle civilisation : celle de la communication !

II – La rhétorique clé de voûte, aux États-Unis, de l’enseignement de la communication et de l’enseignement en général.

Il y a lieu d’insister sur deux autres faits essentiels qui semblent étroitement corrélés à celui qui précède. La rhétorique apparait, aux États-Unis, non seulement comme la clé de voute de l’enseignement de la communication, mais aussi comme la clé de voute de l’enseignement en général.

La clé de voûte de l’enseignement en général : la synthèse effectuée dans la présente étude des multiples ramifications publiques et privées de la rhétorique, encore que non exhaustive, est déjà un élément clé qui tendrait à le démontrer. Le nombre d’institutions concernées est considérable et certaines ont une grande influence en matière d’enseignement telles la NCA et ses 7000 membres ou encore la National Speech and Debate Association. A noter que ces associations et d’autres comptent nombre d’enseignants. On se souvient d’ailleurs que la N.C.A. a été créée par des enseignants.

En corrélation étroite avec ce qui précède vient le fait que la plupart des Américains reçoit une formation quasiment continue, écrite et verbale, à la communication, tant dans l’enseignement secondaire et supérieur, laquelle est considérée comme un élément clé de l’enseignement. Or la rhétorique est la racine, explicite ou implicite, de cette formation.

Par comparaison, on a vu que 80 % des cadres d’entreprise français ne reçoivent aucune formation spécifique à la communication, aussi minime soit-elle et que le solde, 20%, ne « bénéficie » en majorité pour tout potage que d’une formation ponctuelle d’une ou deux journées au total.

Selon Yves Winkin :

« La situation aux États-Unis est caractérisée par la présence continue, institutionnalisée, de l’enseignement de la rhétorique au niveau universitaire. Cette présence répond à une évolution sans rupture des « pratiques rhétoriques » telles qu’on les constate dans le discours public américain ».

La clé de voûte de l’enseignement de la communication : comme le montre, on l’a vu, le nom même de certaines associations (cf. Mind Map), le maitre mot qui revient constamment dans le discours des organismes publics ou privés qui traitent, aux États-Unis, de la communication est celui de « Forensics ». Ce dernier tend cependant à être remplacé par les expressions plus modernes de « Speech and Debate » ou encore, plus récemment, de Communication, mais le sens est le même.

La définition anglaise de « Forensics » est « the art of formal debate ». La traduction en français qu’en donne Yves Winkin est « l’art ou l’étude du discours argumentatif ».

Or ce «discours argumentatif » est l’essence même de la rhétorique avec ses trois composantes qu’elle est, plus que jamais, la seule méthode à réunir : la logique, l’éthique et la psychologie (cf. « Le triangle rhétorique, base de toute communication réussie»). La définition classique de la rhétorique est, on le sait, l’art de la persuasion et la persuasion est omniprésente dans nos vies que ce soit en matière politique, économique, sociologique, littéraire, religieuse et j’en passe mais aussi bien entendu dans la vie professionnelle, sans oublier la vie personnelle.

Cela dit, lorsqu’on étudie l’évolution de la rhétorique au cours des siècles (2) on constate que celle-ci ne s’est pas limitée à n’être qu’une méthode de persuasion, aussi importante que soit cette fonction, mais qu’elle a joué par la même un rôle central en matière d’enseignement et même d’éducation, en raison de l’importance fondamentale que revêt la maitrise de la langue dans ces deux domaines.

Tout au long des siècles, philosophes, enseignants, grands auteurs et aujourd’hui spécialistes des sciences humaines et des neurosciences n’ont cessé de s’intéresser aux rapports entre pensée, langage et communication, les trois s’étant avérés indissociables. On pourrait donc dire qu’au-delà d’une « simple » méthode de persuasion, la nouvelle rhétorique telle que celle-ci est enseignée aux États-Unis est :

« La recherche de l’expression optimale de la pensée par le langage »

Le titre de la conclusion de l’ouvrage de Christian Plantin cité plus haut résume bien cette triple imbrication caractéristique de la rhétorique :

« La rhétorique entre langue, pensée et communication »

On ne devrait donc pas être surpris qu’outre Atlantique la rhétorique soit, aujourd’hui plus que jamais, florissante. Elle y est pleinement intégrée dans les départements de « Forensics », de « Speech and debate » ou de « Communication ».

Ainsi que le formulent de concert Yves Winkin et Christian Plantin :

« Une abondante littérature américaine montre que la rhétorique est toujours restée très vivante en terre américaine, donnant peu à peu lieu à des chaires, à des départements, à une discipline spécifique — qui s’appellera Speech puis Communication » (Yves Winkin)

« La recherche américaine en rhétorique fonctionne sur le postulat de la validité permanente de la problématique rhétorique, à travers ses inévitables variations historiques » (Yves Winkin)

« Rien ne semble mieux connu que l’histoire de la rhétorique aux États-Unis. Depuis un peu plus de trois quarts de siècle d’impressionnantes bibliothèques se sont constituées autour d’un domaine qui suscite de nombreuses revues, des éditeurs qui publient des ouvrages originaux et republient des classiques de la discipline, des associations actives enfin, dont les assemblées sont mises à profit pour dresser des bilans, des états des lieux souvent sans complaisance et pour organiser les travaux futurs » (Christian Plantin)

On peut dire sans exagérer que l’enseignement de la rhétorique est dans ce pays, cause nationale.

CONCLUSIONS

I – Enseignement et communication : le modèle américain

On a vu dans cette étude d’une part que l’université américaine tend à devenir un modèle au niveau mondial et d’autre part que la rhétorique classique est couramment enseignée aux Etats-Unis dans le cadre de l’enseignement de la communication et ce notamment au niveau universitaire mais aussi dans le secondaire.

On sait que pendant près de 2000 ans la rhétorique a été l’enseignement de base de l’enseignement en général dans le monde occidental. La raison profonde de cette prééminence de la rhétorique est sans doute que celle-ci, avant d’être méthode de communication, est méthode de pensée.

Tout se passe comme-si les Américains avaient bien retenu cette définition fondamentale de la rhétorique en tant que méthode de pensée puisque, à la différence de la France, ils ont maintenu et développé l’enseignement de cette discipline depuis la création de leur première université en 1636, Harvard, jusqu’à nos jours.

On évoque souvent en matière économique la relation très directe qui existe entre le niveau de l’enseignement d’un pays et sa situation économique. Il y a pour moi une corrélation évidente entre le fait que l’enseignement soit fondé aux Etats-Unis, directement ou indirectement, sur la méthode de pensée millénaire qu’est la rhétorique et leur position de leadership et parfois de monopole non seulement dans les sciences et l’industrie de la communication mais aussi sur le plan économique en général (Cf.  U.S.A. : seuls inventeurs de la civilisation de la communication)

Nous Français, du haut de notre héritage du Siècle des Lumières, n’avons-nous pas parfois tendance à considérer avec une certaine condescendance le niveau culturel des Américains ? Mais quel autre pays a inventé les onze N.T.I.C. (4) existantes à ce jour ? Quel autre pays détient le leadership en matière d’industrie de la communication ? Quel autre pays classe quinze universités dans les vingt premières mondiales et trente- trois dans les cent premières ? Quel autre pays obtient dans ses quarante-huit premières universités un taux de réussite des étudiants se situant entre 80% et 90% ? Quel autre pays est en position de leadership, voire de monopole en ce qui concerne le facteur clé pour l’avenir qu’est l’intelligence artificielle ? La “vieille Europe” n’est elle pas, comme le dit Laurent Alexandre (5) “une colonisée numérique” ?

S’il semble difficile, voire utopique de vouloir prendre modèle en bloc sur le système d’enseignement américain, on peut sans doute s’en inspirer partiellement si l’on considère d’une part le niveau médiocre de l’enseignement en France, tant en général qu’en matière de communication et d’autre part, corrélativement, la situation médiocre de notre économie.

II – En France, quelle folle et dévastatrice mouche a donc piqué Victor Hugo et Jules Ferry le 31 mai 1902 ?                           

En lisant ce qui précède on peut se poser une question à un milliard de dollars : quelle folle et dévastatrice mouche a donc piqué deux hommes aussi éminents que Victor Hugo et Jules Ferry pour leur avoir fait supprimer le 31 mai l902, à l’inverse de ce qu’ont fait les Américains, la classe dite de rhétorique, discipline qui, depuis, n’a plus jamais été couramment enseignée dans notre pays ?

Une mouche folle et dévastatrice, car ce faisant n’ont-ils pas privé l’enseignement français, sans vraiment la remplacer, d’une méthode de pensée qui avait fait ses preuves pendant plus de vingt siècles ? Avec les conséquences néfastes sur le plan pédagogique et économique que l’on peut encore constater aujourd’hui.

Pour prendre une autre métaphore on pourrait dire qu’en ce jour funeste du 31 mai 1902, le commandant lui-même du grand et majestueux navire de l’Enseignement ordonna d’abattre la grand-voile de la Pensée rhétorique, grand-voile qui avait pourtant fait avancer ce bâtiment contre vents et marées pendant plus de 2000 ans et fit ainsi entrer celui-ci dans la mer des Sargasses de l’Ignorance où il est encore encalminé plus de cent ans plus tard !

Cette ignorance, pour être à l’évidence relative, n’en est pas moins bien réelle. En témoignent les classements très médiocres maintenant bien connus et médiatisés de l’enseignement secondaire et supérieur français. (6). En témoignent aussi de manière peut être plus frappante car plus concrète certaines données factuelles et vraisemblablement corrélées telles, par exemple, le fait qu’aucune des onze N.T.I.C. (4) n’ait été inventée en France, ni d’ailleurs en Europe et en Asie ou encore que, parmi les jeunes n’ayant pas dépassé le collège, plus de 42 % des élèves sont en difficulté de lecture (7), que 150.000 enfants quittent chaque année le secondaire sans diplôme (8), que plus de 72 % des étudiants de licence n’obtiennent pas ce diplôme (9) et que 51% des entreprises ou administrations publiques sont confrontées à des salariés ou à des agents ayant des difficultés à lire, écrire et compter (10). Ouf !

Sans méthode de pensée de base, l’enseignement n’est-il pas comme un navire sans boussole ? N’en est-on pas encore aujourd’hui en France, à la mi 2017, avec le 33e ministre de l’Enseignement de la Ve République, aussi compétent soit-il, (v. «7 questions très dérangeantes à Najat Vallaut-Belkacem et à ses… 31 prédécesseurs ») à redécouvrir la nécessité absolue des enseignements de base : lire, écrire et compter, dont la rhétorique est, en fait, le prolongement ? Toute méthode de pensée ne doit-elle pas reposer, en effet, sur des fondations intellectuelles solides ?

Un philosophe grec a formulé à ce sujet il y a plus de 2000 ans ce qui est sans doute, dans son extrême simplicité, l’une des meilleures définitions de la communication, car en relation explicite avec la pensée :

« Bien parler, c’est bien penser »

Comment serait-il possible d’atteindre ce double objectif, vital dans notre civilisation de la communication, si on ne lit pas bien, si on n’écrit pas bien, si on ne parle pas bien et si on ne calcule pas bien ? N’y a-t-il pas là un cercle vicieux ?

Le mot de la fin reviendra à Michel Mudry, déjà cité, mot dont on percevra, sous des dehors diplomatiques, l’extrême sévérité :

« L’American University n’est pas un modèle parmi d’autres. Il se trouve au contraire qu’il tend de plus en plus à devenir un prescripteur pour le monde entier… Ce paradigme s’installe dans le monde entier, et dans la mesure où nous en sommes, nous, les plus éloignés, dans une optique de compétition internationale, il a un intérêt stratégique a le bien connaitre ».

Louis Marchand

  1. Les huit règles d’or de la communication. Editions Persée. 2014 (épuisé)
  2. Histoire de la rhétorique dans l’Europe moderne : 1450-1950. Ouvrage collectif sous la direction de Marc Fumaroli, de l’Académie française. PUF. 1999
  3. GAFAM: Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft
  4. N.T.I.C. : Nouvelles technologies de l’information et de la communication. A ce jour, il en existe onze, toutes inventées aux U.S.A. : informatique personnelle, internet grand public, bases de données, moteurs de recherche, réseaux sociaux, cloud, smartphones, tablettes, liseuses numériques, montres intelligentes, casques à réalité virtuelle.
  5. Laurent Alexandre. La guerre des intelligences. J.C. Lattés. Paris. 2017
  6. Enquêtes PISA de l’O.C.D.E. et SHANGAI RANKING. En 2015, l’enseignement secondaire français se classait au 27e rang des pays développés loin derrière Singapour et le Japon et la première université française au 36e rang des 500 universités recensées dans le monde.
  7. MEN- L’état de l’école. Edition 2016
  8. Rapports du Sénat 2009 et Ministère de la Défense
  9. MEN. Taux de réussite en licence 2016
  10. Enquête réalisée pour le compte de l’agence nationale pour la lutte contre l’illettrisme rapportée dans le Figaro du 11/09/17
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